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Livre D' Or

On écrit bien mieux qu'on ne dit, on ose tout ce que la voix bannit (Goldmann)

 

Quatre mille ans avant Jésus Christ, avant même que les Sumériens n'inventent l'écriture, le scribe apparaissait en Mésopotamie. Il est chargé de l'administration du Temple et de la gestion des biens. Jusqu'à l'Ancienne Egypte il est respecté et comptait parmi les savants.

Le rôle du scribe, dans tous les pays était le même, tenir les registres, rédiger des documents de la vie civile, administrative et religieuse. Seul leur nom pouvait différer, Druides chez les Celtes, Sofer chez les Hébreux, Scribes pour les Egyptiens, les Chinois, les Européens, Dub-sar chez les Sumériens et Tupsarru pour les Akkadiens, chez les Grecs, Grammateus...

Mais nous allons rester sur notre bon vieux continent ...

Versé dans l'art de l'écriture et de la belle formule, le scribe a suivi toutes les époques jusqu'à ce jour.

Pendant l'Antiquité, ce sont les écclésiastiques qui assument cette fonction, les rares personnes à être capables de rédiger et lire des textes essentiellement en latin, ils vont servir d'intermédiaires entre ceux qui détiennent le pouvoir et les gens du peuple.

Puis du Moyen-Âge à la Renaissance, il continue à jouer son rôle bien souvent social.

A la fin du 13ème siècle, il y a à Paris, une soixantaine d'écrivains au service du public.Leurs échoppes sont situées près du Palais de Justice et dans l'enclos du Cimetière des Saints-Innocents, au coeur des quartiers populaires de Paris. On trouve des écrivains publics auprès des Grands comme auprès des humbles, logès ou avec des installations portatives. Il n'est ni un lettré, ni un membre des couches populaires, de plus son activité même requiert un effacement de son identité au profit de celle du client. En cela, il se distingue du Maître Ecrivain, "maître en l'art de l'écriture et non en art d'écrire" selon la formule de Louis Sébastien Mercier, "alors que la finalité du Maître était de reproduire chez son élève sa propre capacité manuscrite et de former des scripteurs autonomes, celle de l'écrivain public était de se substituer provisoirement au non-écrivant. En d'autres termes, les uns étaient chargés de transmettre un art, les autres suppléaient à l'insuffisance de cette transmission". En outre, la tâche de l'écrivain public est anonyme alors que celle du Maître doit être signée. En bref la meilleure façon de décrire l'écrivain public consiste à le classer dans le "professionnel de la rue" exerçant "un humble métier, un métier des humbles".

Les croisés rapportent dans leurs bagages un "outil" qui va se révéler très utile et peu couteux : le papier.

Du 14e au 16 e siècle, l'écrivain public devient plus polyvalent : il écrit, explique la signification d'un document, aide à régler certains problèmes de la vie quotidienne, recueille les doléances, donne des conseils... Il a une bonne situation, surtout celui qui a su développer des qualités rédactionnelles et une maîtrise de la langue. Il peut se spécialiser, étendre son domaine de compétence aux actes juridiques, minutes de jugements, l'avocat est un de ces meilleurs clients.

A l'époque du 1er Empire français, Napoleon developpe les services administratifs. L'organisation de cette administration redonne un coup de fouet salutaire à la profession en provoquant à nouveau une demande de la part des citoyens de toutes classes sociales. C'est l'écrivain public qui sert d'intermédiaire et de conseil, pour s'y retrouver dans les arcanes de cette administration.

Quand l'école obligatoire a diminué le nombre d'illettrés avec le développement, en 1882, de l'instruction gratuite et laïque pour tous les enfants de 7 à 12 ans par Jules Ferry, la profession aurait pu à nouveau disparaître faute de nécessité.

En effet à partir du 20e siècle, la population est de plus en plus instruite et n'a plus besoin d'intermédiaire pour les textes de la vie courante, l'appel à un spécialiste ne se fait plus que pour la rédaction de lettre officielle ou d'importance contractuelle.

Aujourd'hui, l'écrivain public a retrouvé toute son utilité, on en compte environ 400 en France. Le manque de maîtrise de la langue et de l'orthographe, les techniques rédactionnelles et la valeur de l'écrit toujours grandissant donnent un élan nouveau à la pratique de ce métier. Ses services se sont diversifiés, outre  la rédaction et la création, la relecture et la correction font partie intégrante de ses fonctions, sa clientèle a changé ainsi que les besoins mais la finalité reste la même : l'usage approprié de la langue française.

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© 2009 Des mots à la lettre, Cathy.